Aujourd’hui 2 décrets sont en attente de signature ministérielle.
Le premier porte sur les produits de tatouage
et piercing ; leurs conditions de fabrication, les règles de stockage.
Le second sur les pratiques et les risques du tatouage et du perçage.
Les professionnels devront déclarer leur activité auprès de l’administration, de la préfecture qui pourra ainsi savoir qui fait
quoi. Le consentement écrit des personnes majeures et surtout une autorisation parentale écrite pour les mineurs devra être demandée par le perceur ou le tatoueur qui sera obligé d’informer ses
clients des risques sanitaires qu’il encourt. Il y a obligation pour les professionnels d’un respect strict des règles d’hygiène et d’une utilisation de matériel stérile à usage unique ou
stérilisé pour tout contact avec les muqueuses ou la peau.
Ces 2 décrets devraient être signés avant les vacances par les ministres de tutelle.
Néanmoins, pour limiter les dérives, il faudrait encore aller plus loin.
Les risques de ces pratiques par leur gravité mobilisent le corps médical et les pouvoirs publics. Les risques médicaux rencontrés
peuvent aller d’une simple infection cutanée à une septicémie voir une gangrène en passant par la transmission d’une hépatite virale de type B ou C ou du sida. Cette liste n’est pas exhaustive.
Selon certains auteurs, les complications des infections des piercings sont de 10 à 20 % auxquelles s’ajoutent les complications odonto-stomatologiques pour les piercings de la langue, des lèvres
et des joues.
Les interpellations du Conseil National de l’Ordre des Médecins, de l’Académie de
Médecine, la mort d’une jeune fille de 19 ans ne firent pas avancer les prospectives d’une prévention adaptée.
Souhaitons aujourd’hui la signature rapide de ces 2 décrets.
En conclusion, il faut prévenir nos enfants de ne pas faire n’importe quoi, n’importe comment, pas n’importe où et pas par
n’importe qui…
Docteur Charles AGENET
« Les Jeunes FSCF »